jeudi 19 mai 2016

Contre la loi travail, une réponse non violente, la grève…



Depuis plus de 2 mois, des lycéens, des étudiants et des travailleurs sont mobilisés contre une réforme du code du travail qui nous renvoie plusieurs siècles en arrière : la Loi Travail présentée par son actuel ministre, Myriam El Khomri, n’a rien d’une avancée sociale.

Même si le texte de départ, complètement délirant, a été retouché depuis le 17 février, ce n’est pas suffisant. Ni amendable, ni négociable, c’est la totalité du texte qui doit-être retirée.
Depuis mars, de nombreuses journées de mobilisation se sont succédées. Des salariés de TMI y ont participé en faisant grève ou en manifestant.

Dès les premières mobilisations il y a eu des débordements qui ont occasionné des dégâts matériels : vitres brisées ou taguées, poubelles et mobilier urbain détruit, etc. Puis nous avons vu la violence monter graduellement. La décision stupide d’interdire les défilés dans le centre historique de Rennes n’a fait que déplacer le problème en périphérie où les confrontations quotidiennes avec les CRS ont aguerri plusieurs centaines de manifestants. La police a maintenant des adversaires organisés qu’elle tente de contenir en utilisant des moyens légaux et illégaux. Des tirs de grenade lacrymogène, de balles plastiques ou de grenades de dispersion visent maintenant les têtes, pour blesser, pour mutiler…

Le simple maintien de l’ordre a glissé vers la criminalisation des opposants à la loi travail. Les manipulations de la préfecture sont bien relayées par Ouest-France, un journal d’opinion qui a choisi son camp.  Des policiers sont conscient de leur impunité : ils frappent jusqu’à briser les os, tirent pour éclater les chairs et visent pour crever les yeux.

Incapable d’arrêter les manifestants coupables de dégradation ou de violence envers les policiers, l’état exerce sa répression sur l’ensemble du mouvement qu’elle considère comme complice avec son lot d’injustice, de bavure et de blessés.

Pour éviter que le débat parlementaire ne s’immisce dans la prochaine campagne présidentielle, le gouvernement passe en force en utilisant le 49-3, un artifice qui lui permet de créer une loi sans passer par le parlement pourtant sensé être justement à l’origine des lois.

Maintenant, le gouvernement invoque l’état d’urgence pour éloigner des opposants à la loi travail et les empêcher de participer aux manifestations.
Comment ne pas y voir des méthodes d’état autoritaire ?

Parce qu’on ne peut pas laisser faire…

Des opérations de blocage économique sont programmées aujourd’hui et dans les prochains jours. Tout le monde peut rejoindre ce mouvement en refusant de travailler. Contrairement à ceux qui n’ont pas d’emploi, notre condition de salarié nous permet d’être en prise directe sur l’économie : puisque que le capital dirige le monde, puisqu’il se nourrie de notre travail opposons lui la grève générale.

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