vendredi 29 avril 2016

Retraite progressive, du nouveau depuis décembre 2014




Le dispositif de retraite progressive existe depuis quelques années. Ce principe avait été créé pour les salariés qui souhaitaient se déshabituer progressivement du travail mais il n’avait jamais soulevé beaucoup d’enthousiasme : pour pouvoir en bénéficier, il fallait avoir dépassé l’âge légal de la retraite et avoir cotisé au moins 150 trimestres. A 62 ans, la grande majorité des salariés encore en activité avaient cumulé bien plus de 150 trimestres mais dégoutés du travail, préféraient quitter définitivement leur entreprise. En modifiant les règles, les signataires de la dernière réforme espèrent encourager les travailleurs les plus âgés à rester en activité même partielle.

Depuis le 17 décembre 2014, la règle a donc évoluée. Il faut toujours avoir cotisé 150 trimestres mais il n’est plus nécessaire d’avoir l’âge légal pour pouvoir commencer à prendre une retraite progressive (61 ans et 8 mois pour les salariés nés en 1955 et 62 ans pour les autres). Désormais, la retraite progressive est accessible à partir de 60 ans.

D’autres aménagements ont rendu la retraite progressive plus attractive : désormais tous les trimestres des régimes obligatoires sont admis et la pension versée en complément du salaire est calculée au plus juste et non plus par palier.

En résumé, si vous avez plus de 60 ans et cotisé au moins 150 trimestre, vous pouvez travailler à temps partiel (entre 40 et 80%) et percevoir un complément de revenu issu de cette mesure de retraite progressive tout en continuant à cotiser, à temps plein ou pas, pour votre future retraite.

D’après la liste électorale des dernières élections professionnelles, 9 salariés de TMI ont plus de 60 ans et 19 autres avaient entre 58 et 59 ans le 7 janvier 2016. S’ils ont suffisamment cotisé, la retraite progressive leur est possible.

Pourquoi utiliser la retraite progressive ?
Pour les salariés qui sont déjà à temps partiel, cette mesure peut être l’occasion d’augmenter ses revenus jusqu’au moment où le nombre de trimestre nécessaires pour obtenir la retraite à taux plein est atteint.

Exemple : Louise est née en 1955, elle a plus de 60 ans et a cumulé 152 trimestres de cotisation. Elle travaille actuellement à 80%. Elle peut rester à 80% et obtenir 20% de sa pension retraite ou diminuer son temps de travail et voir sa pension retraite augmenter d’autant. Comme elle continue à travailler, elle continu à cotiser et pourra décider l’année de ses 63 ans où elle aura atteint les 166 trimestres de liquider sa retraite à taux plein.

Pour ceux dont l’existence se résume à l’entreprise, le dispositif permet aussi d’obtenir une surcote lorsque le travail est prolongé au-delà de l’âge minimum de départ.

Pour les autres, le faible niveau d’augmentation distribué à l’issu des NAO démontre que la direction de TMI ne cherche pas vraiment à retenir ses salariés.

Alors si en plus votre augmentation individuelle n’a pas été au niveau espéré, comment ne pas succomber à une mesure qui permet de réduire son temps de travail tout en ménageant ses revenus ? La mise en place de la retraite progressive occasionne tout de même une baisse de revenu mais comme les dernières réformes signées par le patronat et les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC ont considérablement fait baisser le niveau des pensions, vous devrez faire avec de toute façon.

Le patron peut-il s’y opposer ?
Le passage d’un temps plein à temps partiel est soumis à l’accord de l’employeur, c’est le cas général et la loi n’a pas prévue de dérogation pour l’accès à la retraite progressive. Les salariés de TMI sont normalement encore couverts en 2016 par l’accord « contrat de génération » de juillet 2013. Cet accord prévoit de faciliter l’accès au temps partiel des séniors dans les 3 ans précédant la date où le départ à taux plein est possible mais ne permet pas à un salarié d’imposer un travail à temps partiel.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire