mercredi 27 janvier 2016

Compte rendu de la réunion NAO du 27 janvier

Aujourd’hui, s’est tenue la 3ème réunion de négociation annuelle obligatoire (NAO).
La CNT, CGT, la CFTC et la CFE-CGC étaient présentes.

Suivant le scénario habituel, la direction nous a demandé de donner nos revendications. Chaque syndicat en a donc fait la liste que la direction a commenté en séance. Voici celles défendues par la CNT :

Pour la politique salariale :
·         Fidèle à ses principes d’égalité, la CNT revendique une augmentation générale pour tous, cadre et non cadre. Pour permettre un rattrapage des plus bas salaires, elle demande la mise en place d’une talon d’au moins 50€ et laisse à l’appréciation de la direction l’intérêt de la mise en place d’une AI.
·         Les cadres bénéficient d’une part variable qui n’est pas intégrée à leur salaire. Nous avons demandé qu’elle fasse partie intégrante du salaire. Une revendication ancienne et partagée par l’ensemble des organisations syndicales du groupe mais bizarrement Eric NORMAND ne s’en souvenait plus du tout et nous a demandé de l'expliquer !!!
·         Beaucoup de site Thales ont mis en place des mesures en faveur des bas salaires. Parmi celles-ci, définir une prime de 13ème mois basée sur un salaire minimum supérieur au salaire des salariés les moins payés. Pour faire en sorte que les salariés de TMI se sentent un peu plus intégrés dans le groupe Thales, nous lui avons proposé d’appliquer ce type de mesure même si la mesure ne touche que quelques salariés.
·         Toujours pour des raisons d’équité par rapport au reste du groupe, nous avons demandé la mise en place d’une prime exceptionnelle en cas de signature d’un contrat rafale export. Pour des produits aussi dimensionnant, il nous paraîtrait incohérent que des collègues de site Thales bénéficient d’une prime et pas les salariés de TMI.
·         Afin de limiter le recours au travail le samedi et respecter la vie personnelle des salariés, nous avons demandé l’application de la prime de 30€ pour les heures supplémentaires réalisées en semaine.
·         Enfin, nous avons dénoncé une injustice : les CQPM, certificat de qualification paritaires de la métallurgie ne sont pas reconnus par la métallurgie comme équivalent aux diplômes de l’éducation nationale dès qu’on parle coefficient et salaire ! Nous avons demandé que les mesures prévus dans la lettre de cadrage groupe pour les titulaires de BTS et DUT soient appliquées au titulaire de CQPM de niveau C.

Pour les avantages salariaux :
·         Le déménagement de Chateaubourg à Etrelles a augmenté la part transport payé par l’ensemble des salariés. La direction doit accepter d’en assumer une part en augmentant la prime de transport, en prenant en charge l’intégralité des abonnements à des moyens de transport collectifs et en mettant en place une prime kilométrique vélo (par exemple, 0.25€ du kilomètre).

Pour le temps de travail :
·         Nous réitérons notre demande de passer l’accord débit-crédit à +4 -4 afin de donner un peu plus de possibilité à ceux qui se retrouvent souvent avec un compteur à +3 ou à -3.
·         Nous avons demandé d’étudier toutes les possibilités pour donner plus de flexibilité dans les horaires d’équipe.
·         Nous avons demandé la prise en charge par l’entreprise de la journée de solidarité. La direction ayant là aussi oublié ce que les salariés comme nous y avaient perdus, nous avons dû ré-expliquer : la journée de solidarité est injuste, elle ne s’applique qu’aux seuls salariés en leur demandant de travailler une journée gratuitement. De son côté l’entreprise n’a qu’une contribution de 0.3% de la masse salariale à payer alors que la richesse produite par une journée de travail est supérieure. Là aussi, la direction persiste dans le déni en nous disant que nous n’y avons rien perdu puisque nous ne travaillons pas le lundi de pentecôte. Ne vous en faites pas, elle sait très bien que la journée de solidarité nous coûte une journée RTT…

Plus globalement, ces revendications s’inscrivent dans une demande de l’ensemble des salariés de TMI : faire que TMI soit, dans les faits, une entité du groupe Thales et pas seulement un parent pauvre. Comme la direction conteste ce point de vu nous lui avons remis un comparatif entre les politiques salariales de 32 sites Thales dont TMI. La moyenne entre 2012 et 2015 met TMI au rang de 30ème sur 32. L'antépénultième, la position d'avant-avant dernier. C’est l’illustration factuelle de ce que nous disons depuis plusieurs années : la politique salariale appliquée à TMI est à la traine. Sur les 34 500 salariés en France, nous sommes à peu près tous dans les 1500 les moins bien payés.

Sites Thales 2015 2014 2013 2012 Moyenne 4
TED Moirans 2,30% 2,95% 3,30% 3,25% 2,95%
TED Thonon 2,30% 2,95% 3,30% 3,25% 2,95%
TED Vélisy 2,30% 2,95% 3,30% 3,25% 2,95%
TCS Brive 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TCS Brétigny 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TCS Cholet 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TCS Gennevillers 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TCS Lambersart 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TCS Laval 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TCS Massy 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TCS Vélisy 2,40% 3,00% 3,10% 3,10% 2,90%
TOSA Elancourt 2,25% 3,00% 3,10% 2,60% 2,74%
TSA Brest 2,20% 2,70% 3,00% 2,80% 2,68%
TSA Elancourt 2,20% 2,70% 3,00% 2,80% 2,68%
TSA Pessac 2,20% 2,70% 3,00% 2,80% 2,68%
TGS Jouy 2,00% 2,80% 3,00% 2,90% 2,68%
TGS Meudon 2,00% 2,80% 3,00% 2,90% 2,68%
TGS Vélisy 2,00% 2,80% 3,00% 2,90% 2,68%
TAV Châtellerault 2,00% 2,80% 3,05% 2,80% 2,66%
TAV Le Haillan 2,00% 2,80% 3,05% 2,80% 2,66%
TAV Toulouse 2,00% 2,80% 3,05% 2,80% 2,66%
TAV Valence 2,00% 2,80% 3,05% 2,80% 2,66%
TAV Vélisy 2,00% 2,80% 3,05% 2,80% 2,66%
TAV Vendôme 2,00% 2,80% 3,05% 2,80% 2,66%
TUS Brest 1,80% 2,80% 3,10% 2,80% 2,63%
TR6 Fleury 2,20% 2,50% 2,50% 2,90% 2,53%
TR6 Limours 2,20% 2,50% 2,50% 2,90% 2,53%
TR6 Rungis 2,20% 2,50% 2,50% 2,90% 2,53%
TR6 Ymare 2,20% 2,50% 2,50% 2,90% 2,53%
TMI Etrelles 2,20% 2,50% 2,80% 2,40% 2,48%
TTS Cergy 1,90% 2,40% 2,30% nc 2,20%
Thales services 1,30% 2,30% 2,10% 2,60% 2,08%

Nous l’avons dénoncé avec d’autres lors des réunions Ambition Day. La réponse d’Eric NORMAND et de Jean Christophe ALESSANDRINI a été unanime. Il nous ont dit que ce n’était pas vrai, que la politique salariale appliquée à TMI était dans la moyenne du groupe. Et là, devant une preuve aussi évidente que croyez-vous que la direction nous a répondu ? Elle a osé nous dire que c’était faux ! 

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