dimanche 22 novembre 2015

La direction de TMI n’est pas « Charlie » !

Suite aux attentats du 13 novembre, le bureau confédéral de la CNT a publié un communiqué de presse qui, en plus de déclarer sa solidarité avec les victimes, a rappelé le contexte dans lequel ces attentats ont été perpétrés. La CNT étant représentative à TMI, ce communiqué a été affiché légalement sur les panneaux syndicaux des salles de pauses.

Le 18 novembre, la direction des ressources humaines a convoqué le délégué syndical CNT devant l’un des panneaux, le sommant, devant témoin, de retirer cet affichage.
Le premier argument invoqué par la DRH « Nous sommes en état d’urgence ! » n’étant pas suffisant pour apporter une telle restriction aux droits syndicaux, elle s’est vu opposer un refus catégorique. Comme elle menaçait de le retirer elle-même, le délégué syndical a posé devant elle la clé du panneau afin qu’elle puisse faire ce retrait.

Evidemment, elle n’en a rien fait parce qu’elle se doute que le fait de porter atteinte à la liberté d’expression est, dans ce pays, un délit.

« Il s’agit d’une communication de nature politique ! » a dit la DRH.
La loi autorise des communications syndicales ayant pour objet « l’étude et la défense des droits ainsi que les intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels, des personnes visés par leur statuts. » Une formulation qui permet aux organisations syndicales qui le souhaitent de communiquer sur tous événements politiques ayant des conséquences économiques ou sociales. Avant tout, nous défendons la Vie des travailleurs. Et l’étude des raisons et des conséquences des derniers attentats font partie du débat syndical.

Si le 7 janvier dernier des terroristes ont attaqué le journal « Charlie Hebdo », c’est parce que parmi les centaines de journaux existants dans le monde, l’idée qu’il en existerait, ne serait-ce qu’un seul, publiant des propos et des dessins tournant en dérision leur vision du monde leur était insupportable. Des millions de personnes l’ont rappelé lors des manifestations qui ont suivi cet attentat : le maintien de la liberté d’expression est un combat qui doit être mené.

L’interdiction de notre affichage par la direction de TMI suit la même logique. C’est ce qui nous fait dire que la direction de TMI, n’est pas « Charlie ». Nous appelons les autres organisations syndicales de l'entreprise à condamner l’attitude de la direction et à réaffirmer auprès d’elle leur solidarité avec le principe de la liberté d’expression et la défense des droits syndicaux.

Alors que les valeurs républicaines et les principes d’égalité de notre société sont attaqués par une des puissances les plus réactionnaires, nous ne pouvons pas accepter que la direction de TMI applique sa vision réactionnaire de l’expression syndicale.


Pour avoir violé ce principe, nous attendons de la part de la direction de TMI des excuses mais surtout qu’elle respecte notre liberté d’expression.


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