- Le maintien de notre niveau de revenu,
- Une reconnaissance des efforts et sacrifices consentis tout au long de l’année,
- L’information au plus tôt des dates de fermeture de l’entreprise et des périodes de congé.
Les
dernières NAO sont globalement jugées injustes et démotivantes :
- Les dates des JRTT employeur, de la période de congé d’été et fermeture de l’entreprise n’ont été figées trop tardivement,
- Les augmentations individuelles sont restées insuffisantes pour permettre des progressions de carrières normales,
- L’augmentation générale est restée inférieur à l’indice des prix INSEE, l’année 2012 restera une année où nous nous sommes appauvris,
- Tous les autres aspects des NAO, rythme de travail, égalité femme/homme, etc., ont été oubliés,
- Les augmentations sont confisquées jusqu’à début avril puisqu’elles ne sont versées aux salariés qu’à partir de la paie de mars versée en avril.
Les
dernières NAO se sont faite dans le plus profond mépris des règles
de la négociation collective :
- La direction vient s’amuser en réunion de NAO et ne recherche aucun dialogue,
- Elle oppose des positions de principe à des argumentaires construits,
- Elle demande aux organisations syndicales de négocier la loi, de renoncer à l’application d’accords Thales, d’abandonner des usages pour dit-elle assurer la pérennité de l’entreprise,
- Elle organise un chantage : acceptez de perdre ou l’entreprise fermera,
- Elle joue la montre en retardant le moment où elle dévoile sa politique salariale 3 à 4 mois après qu’elle ait été définie au niveau du Groupe.
En
conclusion, la direction sort chaque fois gagnante de ces NAO en
favorisant encore un peu plus les inégalités du partage des
richesses entre Travail et Capital.
Pourquoi ce mépris du dialogue social?
Chaque
année, au moment où la question des salaires arrive enfin en
réunion de NAO, la direction sait très bien que sa proposition
d’augmentation va tomber complètement à plat. En mars 2012, pour
avoir quelque chose à répondre, elle a tenté de déplacer les
discussions sur des terrains obscurs et fumeux comme les prévisions
de Frédéric Lefèvre, la « référence du marché » ou
le niveau de la concurrence. Sur ces 2 derniers aspects, son monopole
de l’information lui permet de dire tout et son contraire sans
possibilité d’être contredite. Les représentants du personnel
qui acceptent de la suivre dans cette voie ne peuvent que s’y
noyer. Pour la direction, le dialogue social n’est possible que si
on est d’accord avec elle.
Comment la direction du groupe impose un calendrier de négociations à son avantage :
Quand,
comme la direction, on défend les intérêts d’une extrême
minorité, il faut ruser et bluffer. Pour cela, elle met ses salariés
en position de faiblesse au moment décisif de la négociation. D’une
manière générale, c’est en début d’année qu’elle supporte
le mieux les mouvements sociaux car elle a alors tout le temps de
rattraper les éventuels retards causés. Tous les prétextes sont
bons pour imposer son calendrier de réunions de négociations entre
janvier et mars :
- nécessité de connaître précisément les résultats du Groupe avant toute rencontre,
- nécessité d’établir une lettre de cadrage avant toute négociation,
- nécessité d’avoir réalisé les EAA avant de décider des augmentations individuelles,
- etc.
En
réalité, la politique salariale dévoilée en février-mars est
décidée au niveau du Groupe en novembre de l’année précédente
sur la base des résultats prévisionnels. Au mois de décembre, ce
budget est déjà connu dans toutes les entités du groupe et
rapidement pris en compte par les premiers responsables de ligne ou
de service.
Pendant
ces trois mois, la Direction fait monter l’impatience chez ses
salariés. Elle les pousse à vouloir toucher vite leur faible
augmentation au lieu de faire durer les négociations quelques
semaines (ou mois) supplémentaires afin d’en obtenir une
meilleure. Et c’est elle qui met fin unilatéralement aux NAO en
versant début avril des salaires qui ne sont pas le fruit d’une
négociation mais ceux qui ont été décidés plusieurs mois avant
sans aucune négociation.
Et les intérêts qu’elle nous doit ?
La
Direction se permet de surcroît de ne verser aucun intérêt aux
salariés au moment où elle leur restitue « rétroactivement »
sur la paye de mars les sommes consacrées aux augmentations !
Ces sommes appartiennent pourtant aux salariés depuis la paye de
janvier ! D’un point de vue financier, c’est l’équivalent
d’un prêt forcé contracté pour une durée de 3 mois sur le dos
des salariés. Dans ce cas le versement d’intérêts est justifié.
Aucune information n’émane de la Direction sur l’usage qui est
fait des ces sommes alors qu’elles représentent, à l’échelle
du groupe, plusieurs centaines de millions d’euros confisqués .
On
remarquera, à l’inverse, le traitement de faveur des actionnaires
de THALES qui perçoivent dès le mois de décembre une avance très
confortable sur leurs futurs dividendes. Est-ce à cela que sert
l’argent confisqué sur les augmentations ? On peut le croire
quand on sait que leur montant est voté au mois de mai de l’année
suivante à l’AG des actionnaires !
Par
exemple, un dividende de 0.50 € par action a été versés aux
actionnaires en décembre 2011. Pourtant, c’est seulement en mai
2012 que le montant du dividende, 0.78€, a été voté.
Alors
que faire ?
D’abord
en finir avec les idées reçues : la direction n’a pas le
monopole de l’ouverture des négociations ! La mobilisation du
personnel peut l’obliger à ouvrir une négociation.
Nous
devons faire pression sur la direction du Groupe au moins aussi bien
que les gros actionnaires. Elle trouve toujours de l’argent pour
eux et les sert même avant les salariés. C’est donc que rien
n’est impossible. Les actionnaires l’ont bien compris.
Cette
pression doit être exercée sur la Direction au moment opportun.
C’est AVANT qu’elle ait décidé les budgets prévisionnels
qu’il faut agir. De vraies négociations pourront alors se tenir.
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